Le respect du consentement est une étape fondamentale dans l’éradication des violences sexuelles et sexistes. Pourtant, ce concept, pourtant simple en apparence, semble très compliqué à comprendre. Alors qu’est-ce que le consentement ? Qu’est-ce qu’il n’est surtout pas ? Pourquoi est-il si important ?
Le consentement est bien plus qu’un simple oui.
C’est une communication claire et active entre deux personnes qui choisissent de participer à une interaction, quelle qu’elle soit.
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- Le consentement doit être clair et enthousiaste. Il ne peut pas être supposé ou implicite.
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- Il doit être donné volontairement et sans pression. Ni menace ni culpabilisation ! Pas de manipulation ou de contrainte.
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- Le consentement n’est jamais permanent : il est révocable à tout moment. Peu importe où l’on en est dans l’interaction…
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- La personne doit être informée de ce à quoi elle consent. Un accord n’est pas valable si des informations importantes ont été cachées.
Exemple : Imaginons que deux personnes s’embrassent. L’une des deux demande si elles peuvent aller plus loin et l’autre répond « oui » avec un sourire. C’est un consentement clair et volontaire.
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- Qui ne dit mot NE consent PAS ! Si une personne ne s’oppose pas activement, cela ne veut pas dire qu’elle est d’accord. La sidération est une réaction courante à une agression.
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- La tenue vestimentaire ou le comportement ne sont pas des invitations : Ce n’est pas parce qu’une personne porte des vêtements révélateurs ou flirte qu’elle donne automatiquement son accord pour une quelconque interaction physique.
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- Une personne qui est sous l’emprise de drogues, d’alcool ou qui subit une pression émotionnelle ou physique ne peut pas donner son consentement de manière libre et éclairée : le consentement ne peut être donné sous une quelconque emprise.
Exemple : Si une personne dit « oui » après avoir été pressée ou manipulée (« si tu m’aimais vraiment, tu le ferais »), ce n’est pas un consentement.
Le respect du consentement est indispensable.
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- Il protège les droits individuels et prévient les VSS. Si le consentement était respecté, il n’y aurait pas d’agression sexuelle !
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- En parlant ouvertement de consentement, nous apprenons à valoriser la communication, l’écoute et le respect mutuel dans toutes les interactions.
Selon une enquête mondiale de l’OMS, 1 femme sur 3 dans le monde subit des violences physiques ou sexuelles. Dans la plupart des cas, ces violences sont infligées par des partenaires intimes. Le respect du consentement pourrait éviter une grande partie de ces drames.
Comment promouvoir une culture du consentement
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- Par l’éducation : Parler du consentement dès le plus jeune âge contribue à en faire une norme culturelle. Cela peut commencer par des phrases simples comme : « On ne force pas quelqu’un à faire quelque chose qu’il ne veut pas ».
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- Par l’exemple : En respectant les limites des autres et en demandant leur avis dans toutes sortes de situations, pas seulement sexuelles. La plus facile à mettre en oeuvre étant de demander avant de faire la bise ou encore avant de toucher une quelconque partie du corps d’une personne (cheveux crépus ou ventre d’une femme enceinte).
- Par le dialogue : Encourager les discussions ouvertes et sans jugement sur le consentement et les limites personnelles. On est souvent surpris d’apprendre que, sans le savoir, on franchit allègrement les limites de nos proches…
Le consentement est la base d’une relation saine, respectueuse et égalitaire. Il ne s’agit pas seulement de demander ou de donner un “oui”, mais de s’assurer que chaque interaction est volontaire et mutuellement souhaitée. En tant que société, nous avons la responsabilité de déconstruire les mythes, de promouvoir l’éducation et de valoriser cette notion essentielle.
Et vous ? Comment expliquez-vous le consentement dans votre entourage ? Quels sont, selon vous, les moyens de sensibiliser efficacement à ce sujet ? Avez-vous déjà été confronté.e.s à un déni de votre consentement ? Vous pouvez témoigner.